Raid VTT - vers Barcelonnette et retour

[Michel B]

Salut à tous.

Comme promis, ci-après un petit compte rendu du raid VTT que je viens de terminer la semaine dernière.

Le but était au départ de rallier Barcelonnette en 4 jours à partir de St Zacharie et d'en revenir en 7. Par la suite, le raid a été réduit à 10 jours avec arrêt à Jouques car le dernier tronçon Jouques - St Zac ne présentait aucun intérêt, du point de vu VTT s'entend.

Départ donc le 06/09 au matin pour se terminer le 14/09 pour moi pour cause de mariage (pas moi mais un neveu) et le 15/09 pour les autres.

Nous étions 3 participants. 2 partaient de St Zacharie, moi-même de Fuveau et le groupe s'est formé à Pourrière. En attendant mes compagnons, j'ai vu passer Jo et Michel qui venaient de Puyloubier, mais le temps de les reconnaître, ils avaient déjà filés. Mais chut, pas un mot, ils s'entraînaient en douce pour les bosses ......


Etapes, kilométrages et dénivelés +:

Jour / Départ / Arrivée / Distance / Dénivelé
jeudi 6 septembre 2007 / St Zacharie - Fuveau / Gréoux les Bains / 81 km / 1 600 m
vendredi 7 septembre 2007 / Gréoux les Bains / Chabrières / 69 km / 1 750 m
samedi 8 septembre 2007 / Chabrières / Verdaches - Flagustelle / 61 km / 2 080 m
dimanche 9 septembre 2007 / Verdaches / Barcelonnette - Jausiers / 72 km / 2 150 m
lundi 10 septembre 2007 / Barcelonnette / Espinasses / 54 km / 930 m
mardi 11 septembre 2007 / Espinasses / Tallard / 48 km / 1 750 m
mercredi 12 septembre 2007 / Tallard / Trescleoux / 78 km / 2 070 m
jeudi 13 septembre 2007 / Trescleoux / Montfroc / 50 km / 1 870 m
vendredi 14 septembre 2007 / Montfroc / Cereste / 71 km / 1 880 m * C'est ici que je m'arrête. Pour les autres ......
samedi 15 septembre 2007 / Cereste / Jouques / 50 km / 1 130 m

NB: ne pas confondre Cereste (04280) avec Ceyreste (13600)


Totaux:

634 km et 17 210 m de d+ sur 10 jours.

Et donc pour moi, "seulement" 584 km et 16 080 m de d+ sur 9 jours.


Commentaires et impressions:

Nous avons eu beau temps tout au long de notre raid, fort heureusement car vu les distances et les dénivelés, c'eut été un cauchemar si la pluie s'en était mêlée.

Les dénivelés importants s'expliquent par les lignes de montagnes qui sont globalement orientées Est - Ouest alors que notre trajet était Sud - Nord puis Nord - Sud. Il fallait donc sauter ces barrières pour passer d'une vallée à l'autre.

La difficulté des étapes était d'autant plus importante que nous avions des poids supplémentaires à transporter:
- Nos vélos de 12kg initialement, étaient affublés de sacoche de selle, porte bagage, sacoche de cadre et sac de cintre, plus gourdes d'eau et pesaient ainsi équipés entre 20 et 21kg,
- Nos sacs à dos eux, pesaient entre 8 et 9kg,
soit 16 à 18kg de surcharge pour chacun!

L'étape la plus facile: Barcelonnette - Espinasses que nous avons appelé l'étape de transition ou de récupération, et pour cause.
La plus dure: Trescleoux - Montfroc à cause des nombreux et très longs portages qui se sont échelonnés tout au long du parcours. Nous sommes arrivés tous les 3 lessivés ce jour là, d'autant que nous avons dû faire demi tour à un moment pour essayer de retrouver des lunettes de vue qu'un de nous avait perdu, sans succès. Ce demi-tour n'a pas été compté dans les kilométrages et dénivelés, mais il a pesé lourdement.

Orientation et repérage: Tous les parcours étaient enregistrés sur GPS ce qui nous a évité bien des galères aux endroits critiques. Nous avions aussi des copies des cartes IGN issues de Geoportail que nous utilisions en support du GPS, mais qui pouvaient aussi servir en cas de panne de ce dernier. Ces cartes nous ont aussi été très utiles lorsque les chemins prévus avaient tout bonnement disparus!

Hébergement: en gîte ou en hôtel. Tout avait été réservé depuis des mois, ce qui a évité toute surprise de ce côté là.

Bilan: Les 3 sommes d'accord pour dire que ce raid fut certainement le plus difficile que nous ayons fait. Il fallait une forme de bûcheron pour égrener les longues montées, mais les paysages ont été autant de récompenses de nos efforts. Globalement, tout s'est bien passé pour moi et hormis 2 crevaisons, nous n'avons déploré aucun incident physique ou matériel.

Si c'était à refaire? Le temps de récupérer (car fatigue il y a) et je signe tout de suite!

Prochain projet actuellement à l'étude pour 2008: les châteaux d'Alsace. Là aussi va falloir être en forme...

En attendant, bonne fin de semaine à tous, et à dimanche.



Michel

[Arnaud]

Bravo Michel, j’imagine tout à fait dans ce raid (que n’importe quelle brèle peut effectuer en voiture en un petit week-end) « l’individualisation de l’expérience » dont parle si bien Jean-Charles Massera dans son livre « Jean de la Ciotat, la légende ». Je cite « … l’autovalorisation du corps à l’effort , permet de se réapproprier un espace et un paysage dont la culture de l’image et des loisirs nous a dépossédés … »
En clair, faut en chier pour apprécier.

Je suis tombé sur ce livre à la biblio municipale de Gardanne et … mais lisez le, voici le résumé :

« De celui que les internautes du peloton cyclosportif avaient fini par surnommer JDLC, on sait peu de choses. Son maillot, son cuissard et son casque étaient à dominante rouge, ses résultats étaient médiocres, son entraînement incohérent et ses objectifs largement hors de portée pour un homme qui n'avait pas exercé la moindre activité sportive durant plus de vingt ans. Le 20 août 2005, après deux saisons au sein de l'AVCC (Vélo Club Ciotaden), Jean de La Ciotat met un terme à sa carrière cyclosportive et redevient à plein temps Jean-Charles Massera.
Jean de La Ciotat, La légende débute par une correspondance électronique entre un sportif aux performances peu flatteuses et son alter ego, un intellectuel gêné par le retour du corps dans sa vie et la découverte du premier degré. Soit 365 pages pour comprendre comment, en prenant une licence sous le nom d'un personnage, la fiction peut entrer dans la réalité et - après avoir vécu ce que l'on est en train d'écrire - la réalité dans la fiction.
Et puis, surtout, comprendre comment une conscience critique, convaincue depuis plus de vingt ans que les seules expériences possibles sont celles de la pensée, peut vivre les 180 kilomètres d'une épreuve cycliste se terminant sous un chapiteau festif autour d'une pasta-party... »

Jean-Charles Massera, né le 31 mars 1965 à Mantes-la-Jolie, est un écrivain et un critique d'art français.

En 2003, il quitte momentanément la scène artistique et littéraire pour revisiter en actes une pratique sportive qui l'avait occupé à plein temps au cours de son adolescence : le cyclisme. Jean-Charles Massera prend alors une licence sous le pseudonyme de Jean de La Ciotat et après vingt-cinq ans d'inactivité physique se lance dans une carrière « cyclosportive » aussi amateur qu'improbable. L'expérience sera brève. Après trois saisons, celui que les internautes avaient fini par baptiser JdLC met un terme à sa carrière. De cette expérience quelque peu piteuse, découlent deux livres — Jean de La Ciotat confirme (2004) qu'il publie anonymement, puis Jean de La Ciotat, la légende (2007) qu'il assume et signe.

[Michel B]

C'est vrai Arnaud, c'est souvent dans l'épreuve que les plus belles choses s'accomplissent.

En suivant ton résonnement, alors certains ont dû apprécier plus que d'autres......

Je n'ai pas l'avantage de connaître ce fameux JDLC qui a tant succité d'intérêt, mais à te lire, il a certainement lui aussi beaucoup apprécié durant ses cyclosportives au point de sentir le besoin de s'étaler dans 2 livres.

A l'instar donc de JC Massera, mais oh combien plus modestement et seulement au travers d'un forum, j'ai moi aussi essayé de rapporter mes appréciations. Désolé de ne pouvoir en faire un bouquin.

P.S.: par contre, j'imagine mal une brèle (comme S. Loeb par exemple) en voiture sur les petits sentiers. A mon sens, il risque d'y passer plus d'un petit WE!

[Michel P]

J'ai beaucoup aimé cette phrase de JDLC qu'Arnaud vient de me faire découvrir.

« …"l’autovalorisation du corps à l’effort, permet de se réapproprier un espace et un paysage dont la culture de l’image et des loisirs nous a dépossédé … »

Je voudrais ajouter si vous le voulez bien : "l’autovalorisation du corps ET DE L'ESPRIT à l’effort ........"

En effet pour revenir à l'exploit de l'ami Michel (Bonfils) et de ses camarades lors de ce raid VTT je crois que l'esprit plus que le corps est sollicité dans une telle aventure.
Donc bravo Michel pour cette performance sportive même si j'en connais beaucoup qui auraient voulu s'étalonner à toi à l'occasion de ces dernières Bosses du 13.

C'est bientôt l'automne il va falloir sans doute ralentir sur les routes et dans les bois en attendant l'hiver et la nouvelle saison !

[Michel B]

Oh, un bien modeste exploit. Et encore, pour reprendre le message d'Arnaud, n'importe quelle "brèle" un tant soit peu entrainée peut arriver au bout du voyage. La preuve.

Il est vrai que si effort il y a eu, c'est indéniablement un immense plaisir qui me reste en souvenir. Des paysages, des odeurs, des impressions, des sensations. Et c'est là où je rejoins JDLC et que j'approuve la contribution personnelle de Michel.

Mais ne vous y trompez pas, même s'il y a du plaisir dans l'effort, je préfère, et de loin, le plaisir sans effort; c'est moins crevant.

Vivement l'hibernation.

A demain.

PS: Désolé pour les bosses, mais si j'avais pû y participer, j'aurais sans doute tenté le parcours "hommes"....

[Michel B]

Et enfin, pour ceux qui sont avides d'en savoir plus, l'organisateur de ce raid vient de mettre en ligne le compte rendu avec photos.

C'est par là: http://jverse.free.fr/barcelonnette/

Voir en bas de page le journal des étapes.

Salut à tous,

Michel B

Edité le 11/04/2008 pour correction lien non valide